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A la découverte de la chaise longue LC4

  • Design

[vc_row type=”in_container” full_screen_row_position=”middle” column_margin=”default” scene_position=”center” text_color=”dark” text_align=”left” overlay_strength=”0.3″ shape_divider_position=”bottom” bg_image_animation=”none”][vc_column column_padding=”no-extra-padding” column_padding_position=”all” background_color_opacity=”1″ background_hover_color_opacity=”1″ column_link_target=”_self” column_shadow=”none” column_border_radius=”none” tablet_width_inherit=”default” tablet_text_alignment=”default” phone_text_alignment=”default” overlay_strength=”0.3″ column_border_width=”none” column_border_style=”solid” bg_image_animation=”none”][vc_column_text]Voici une icône du mobilier design contemporain, une pièce majeure que commercialise aujourd’hui l’éditeur italien Cassina : la chaise longue LC4. Cette pièce est en effet reconnaissable parmi toutes les autres chaises longues design que l’on peut trouver, de part son design et sa longue silhouette. Mais connaissez-vous son histoire ?

La chaise longue LC4 est-elle une réalisation de Le Corbusier ?

Son histoire n’est finalement pas celle que l’on croit. La création de cette chaise longue LC4 est en effet attribuée à Charles-Édouard Jeanneret-Gris, plus connu sous le pseudonyme de « Le Corbusier », célèbre architecte suisse, naturalisé français, qui a laissé son empreinte dans de nombreuses villes, à l’instar de la Cité Radieuse à Marseille. Et oui, si vous pensiez que Le Corbusier était son nom de famille, vous aviez tort ! Charles-Édouard Jeanneret-Gris a décidé très tôt d’utiliser ce pseudonyme pour signer l’ensemble de son travail, en référence à l’un de ses ancêtres maternels, et plus particulièrement son arrière-grand-mère Caroline Le Corbésier. Mais finalement, ce n’est pas lui qui est l’origine de cette chaise longue, aujourd’hui dénommée LC4 dans le catalogue de l’éditeur Cassina.

Il serait en effet plus loyal d’attribuer la conception de cette chaise longue LC4 à un trio, composé du Corbusier, son cousin Pierre Jeanneret-Gris et à une femme, fait rare pour l’époque dans ce domaine, Charlotte Perriand. Cette designer, également photographe, a eu un impact majeur sur le mobilier d’intérieur à partir de la fin des années 20. Formée à l’EUCAD, l’Ecole de l’union centrale des arts décoratifs,  dont elle sort diplômée en 1925, le travail de Charlotte Perriand va très rapidement se distinguer de ce style de l’époque, l’Art Déco. Ce mouvement artistique né dans les années 1910 et qui va connaitre son apogée dans les années 20 lorsque commence à travailler Charlotte Perriand avant de prendre fin à l’arrivée de la Seconde Guerre Mondiale.

Bien qu’elle ait été complètement baignée dans ce mouvement à travers sa formation, Charlotte Perriand va dès sa sortie de l’école prendre de fortes distances avec ce style, cassant ainsi les codes d’un milieu très codifié, basé principalement sur l’esthétique, pour proposer du mobilier plus fonctionnel. Mais pour la bonne cause, cette audace lui donnera une certaine visibilité. Une audace qu’elle va très rapidement mettre en pratique en présentant dès 1926 son Coin de Salon, qui a pour ambition de créer un mobilier d’intérieur avant-gardiste accessible au français moyen, qu’elle présente au Salon des artistes décorateurs la même année. Un Coin de Salon qui va attirer l’œil du public et des amateurs de design, qui vont commencer à suivre son travail. A cette même période, elle créée sa propre société de mobilier design et aménage son atelier place Saint-Sulpice à Paris avec des éléments qui vont faire l’une de ses signatures : des sièges en tubes chromés ou encore des tables en métal. Loin, très lieu de l’Art Déco. Charlotte Perriand impose ainsi une nouvelle impulsion, un nouveau mouvement. De l’avant-garde qu’elle va présenter au Salon d’automne de 1927 avec son travail intitulé Le Bar sous le toit, suivi de la Salle à Manger de Saint-Sulpice. Cette recomposition d’un bar, composé de tabourets, de banquettes, d’un luminaire, de tables basses, mis en scène littéralement dans son atelier, sous les toits dans un environnement mansardé, met à l’honneur des matières fortes :  tubes, tôle, chrome, cuir… Cela ne vous rappelle pas le design de la chaise longue LC4 ?

Son travail va taper dans l’œil d’un célèbre architecte de l’époque, reconnu mondialement, Le Corbusier, lui-même décrié par ses pairs pour proposer un travail un peu trop avant-gardiste. Ces deux personnalités étaient faites pour se rencontrer et surtout s’associer. Cela a même été comme une évidence pour Le Corbusier, qui, après avoir visité l’atelier de Charlotte Perriand, s’est rendu compte qu’une partie de son travail, sur le sujet des meubles d’assises, correspondait à des croquis qu’il avait lui-même réalisé de son côté, pour aménager ses propres bâtiments. C’est ainsi que naturellement Le Corbusier va proposer à Charlotte Perriand de le rejoindre en tant qu’associé.

Et parmi les premiers travaux réalisés ensemble, Charlotte Perriand va réaliser un travail sur les sièges dits de repos, en s’inspirant notamment du fauteuil Surrepos du Docteur Pascaud, réalisé en 1920, une chaise inclinable conçu dans un but thérapeutique.

Puis, Charlotte Perriand va s’inspirer de la balancelle du rocking-chair de la marque Thonet et son principe de chaise à bascule.  – pionnier de la production industrielle de meubles en acier tubulaire – qui inspirera Charlotte Perriand pour son projet de chaise à bascule. Après différents essais, la chaise longue voit le jour en 1928, lorsqu’elle est exposée pour la première fois dans la bibliothèque du 1er étage du pavillon de la villa Church, du nom d’un couple, Henry et Barbara, qui ont confié la restauration de leur propriété à Le Corbusier. Mais c’est l’année suivante, en 1929 lors du salon d’Automne, que la chaise longue fera sensation, exposée dans un ensemble complet d’équipement d’une habitation, qualifié de hautement moderne.

Le succès de la chaise longue LC4

Suite au succès d’estime reçu lors du salon d’Automne, l’équipe décide de lancer la commercialisation de cette chaise longue, qui ne porte pas encore officiellement de nom. N’ayant pas la connaissance de la production de mobilier en série, le trio décide de faire confiance à Thonet pour l’ensemble de son mobilier. Une association qui ne se révèlera pas être un succès, seuls 172 exemplaires auront été produits à l’arrêt de la commercialisation du modèle en 1937. La crise de 1929 ainsi que le prix du produit sont les raisons évoquées pour expliquer cet échec commercial.

Mais Le Corbusier n’abandonne pas cette chaise longue, convaincu du succès commercial qu’elle peut rencontrer. Il la réédite ainsi sous son seul nom en 1959. Mais ce ne sera qu’en 1964, un an avant la disparition de Le Corbusier, que la firme italienne Cassina, sous la direction de Charlotte Perriand, décide de rééditer tout le mobilier imaginé par le trio des années plus tôt, dont la célèbre chaise longue qui portera désormais le nom de Chaise Longue LC4. Avec le succès qu’on lui connait aujourd’hui, au point de devenir une icône du mobilier design.

 

De ce nouveau nom, la Chaise Longue LC4, le travail de Charlotte disparait ainsi. Mais pour revenir quelques années plus tard, en 2011, avec l’édition de la Chaise Longue Tokyo, une déclinaison de la chaise longue disponible en bambou, hêtre et en teck réalisée en 1940 par Charlotte Perriand suite à son séjour au Japon. Un séjour qui va marquer la designer et être une source d’inspiration essentielle.

Dimensions de la chaise longue LC4 de Le Corbusier
Longueur : 160cm
Largeur : 56.4cm

 

Jbonet est un distributeur officiel de la chaise longue LC4 de Le Corbusier. Vous souhaitez avoir des informations ? Nos équipes sont à votre disposition dans nos showrooms pour vous conseiller.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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